La grossesse est une période de transformations. Il y a bien entendu un changement mental, d’organisation, d’accueillir un nouvel être.
Mais nous parlerons ici, des changements physiques pour la femme enceinte. En effet, le corps s’organise pour accueillir la grossesse. Cela inclus des modifications internes et posturales. Au fil du développement, le fœtus grandit dans la cavité utérine et repousse les viscères. C’est ainsi que quelques troubles digestifs et douleurs abdominales peuvent survenir.
Puis le fœtus grandit au point de se rapprocher du diaphragme. Le diaphragme est le muscle respiratoire principal. Il coupe le corps horizontalement en deux et est attaché sur les côtes. Dans certains cas, les viscères compriment le diaphragme au point de gêner la respiration de la mère et de provoquer des douleurs costales. Les vaisseaux sanguins peuvent également être comprimés et ainsi limiter la circulation.
Afin de permettre au fœtus de continuer à se développer, la posture de la future parturiente va se modifier. L’utérus est situé dans le bassin. Le bassin est un cadre osseux. Lorsque le fœtus grandit, l’utérus se développe donc vers le haut. Nous avons vu que le diaphragme définit une limite supérieure. En arrière, la colonne vertébrale forme une cloison rigide. C’est pourquoi l’utérus continue de grandir vers l’avant. Les muscles abdominaux s’étirent et le ventre grossit. Le centre de gravité de la femme enceinte est déplacé vers l’avant. Au fur et à mesure de la grossesse, la future mère va donc augmenter sa cambrure lombaire. Par compensation c’est également la courbure thoracique et cervicale qui vont augmenter. Toutes ces modifications posturales se font sur un corps qui a peut-être déjà des choses à compenser. C’est pourquoi des douleurs lombaires peuvent survenir. Il n’est pas rare que les sollicitations pelviennes engendrent des sciatalgies.
L’ostéopathe, par ses manipulations, aide le corps à s’adapter au mieux au développement de son hôte sans douleur.
