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Sébastien Magnier

Le stress post-traumatique


Le trouble du stress post-traumatique ou état de stress post-traumatique (ESPT) est un trouble réactionnel. C’est un état d’anxiété sévère pouvant se développer directement à la suite d’une situation traumatisante. Mais le PTSD (pour post-traumatic stress disorder) peut aussi se déclencher des mois, voire des années après le choc.

Le traumatisme est un événement extrêmement négatif qui s’est présenté de façon soudaine et imprévisible et qui a mis la personne en état de choc émotionnel. Lorsque les capacités d’adaptation de l’organisme sont dépassées, alors le traumatisme se déclenche, en fonction de la violence de l’événement, qu’il soit répété ou non.

Les troubles du stress post-traumatique se développent après un événement extrêmement traumatisant et se manifestent par sa reviviscence régulière, accompagnée de manifestations physique liées à l’émotion extrême ressentie. Ils altèrent de façon significative la vie personnelle, sociale et/ou professionnelle.


Deux types d’ESPT sont possibles :


Le premier arrive à la suite d’un événement traumatique unique et inattendu, qui se présente une seule fois de façon ponctuelle et qui représente une menace vitale et aigüe (un attentat, par exemple).


Le second est l’état de stress post-traumatique complexe qui survient lorsque la personne a été soumise à une succession d’événements traumatiques pendant un certain temps, ou à répétition. Dans ce contexte rentrent :

· Les maltraitances subies pendant l’enfance : agressions physiques, violences punitives, violences sexuelles et psychologiques (chantage affectif, dévalorisation, perversion narcissique) ;

· Les violences conjugales ;

· La blessure de rejet, mais aussi de trahison, d’abandon, d’humiliation ;

· Les négligences émotionnelles et affectives.



La personne touchée présente plusieurs manifestations responsables d’une souffrance et d’une altération du fonctionnement social et de la qualité de vie de façon significative :

· Une reviviscence répétitive des évènements qui peut se manifester sous différentes formes : des flash backs soudains faisant revivre la scène ou faisant penser qu’on se trouve en présence de son agresseur, l’intrusion involontaire et envahissante d’images ou de pensées relatives à l’évènement, des cauchemars de répétition ou la peur réflexe face à des bruits ou mouvements brusques… Cette reviviscence survient spontanément, suite à un stimulus (son, lieu, odeur…) ou encore lorsque la vigilance est moindre (phase d’endormissement). Elle entraîne des manifestations physiques relatives à la détresse psychique : sueur, pâleur, tachycardie, raidissement....

· Un évitement des pensées, discussions ou personnes en rapport avec le traumatisme qui vise d’abord à ne pas faire face à la douleur liée au trauma. De la peur des idées intrusives qui guide cet évitement vont découler des tentatives pour les supprimer de la mémoire. Ces tentatives, généralement inefficaces, vont renforcer la peur initiale.

· Des troubles de l’humeur et un émoussement de la réactivité, des affects, et de l’intérêt pour les activités habituelles, sont souvent présents.

· Le développement de signes d’une activité neurovégétative : hypervigilance, irritabilité, difficultés de concentration, troubles du sommeil… sont également observés.


Au contraire de souvenirs non traumatisants, le souvenir traumatique ne suit pas la procédure habituelle d’analyse et de mise à distance. En effet, dans les stress post-traumatiques, l’intensité de l’évènement serait telle qu’elle provoque une hypermnésie sur le plan émotionnel, tout en gênant la constitution de la mémoire épisodique qui permet de verbaliser et conscientiser ce qui survient. Cette modification peut parfois conduire à une amnésie partielle sur la façon précise dont l’épisode s’est déroulé. A posteriori, cette altération de la constitution de la mémoire rend l’individu incapable de mettre l’évènement à distance par la parole ou la conscience. Seules les émotions ressurgissent, avec une puissance similaire à l’évènement initial.

Ces observations sont corroborées par des expérimentations conduites chez l’animal, ainsi que par l’imagerie cérébrale : celle-ci met en évidence une hyperactivité de l’amygdale, lieu principal de la mémoire émotionnelle, et une hypoactivité de l’hippocampe, impliqué dans la mémoire déclarative. La plasticité de cette structure apparaît en outre réduite, tout comme son volume. Une diminution du volume hippocampique représente par ailleurs un facteur de vulnérabilité vis-à-vis des stress post-traumatiques.

Sur le plan biologique, les mécanismes impliqués sont régis par une perturbation de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, avec une libération exacerbée de différents médiateurs du stress, dont le cortisol, et une perturbation de différents neuromédiateurs (dopaminergique, glutamatergique…). La substance grise dite « périaqueducale », un ensemble de neurones impliqué dans les réactions de défense et d’évitement, est particulièrement active.


Le traitement ostéopathie entraine une régulation de cette sécrétion endocrine. Par exemple, l’action de l’ostéopathe augmente la sécrétion de l’ocytocine, qui provoque un abaissement de la pression artérielle et du stress. Elle provoque une diminution de la sécrétion de cortisol (l’hormone du stress par référence). Cela entraine une vaso-dilatation (qui diminue l’œdème) et augmente l’immunité.

Le système immunitaire est composé de milliers de milliard de cellules réparties dans l’organisme. La communication avec le tissu se fait par contact grâce à des substances chimiques. Ce système est capable de s’autoréguler et est présent dans tout l’organisme. Il influence et est influencé par le système nerveux et le système endocrinien à chaque étage d’analyse de l’information. Comme nous venons de voir l’exemple du cortisol.






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