Le réflexe de Moro est un réflexe du nouveau-né. C’est une réponse de protection involontaire face à une stimulation soudaine. Il fut décrit pour la première fois par Ernst Moro, d’où son nom. Il est généralement observable dès la 32 semaine d’aménorrhée. Il disparait à 6 mois postnatal. Ce réflexe peut être tester chez le nouveau-né en tirant sur les bras du nourrisson en position couchée puis en les relâchant. Ce phénomène créait une sensation de chute qui déclenche le réflexe. Le réflexe commence par une abduction des membres supérieurs et une extension des bras, dans le même temps les yeux sont grand-ouverts. Les doigts s’étendent et il y a une légère extension du cou et de la colonne vertébrale. Puis le nouveau-né resserre les bras vers lui et ferme les poings. L’évolution de ce réflexe permet d’évaluer le fonctionnement neuro-moteur.
Ce mécanisme de protection prépare le bébé à la vie bipédique au cours de laquelle il devra ouvrir ses bras pour se rattraper en cas de chute. La bonne intégration du réflexe de Moro participe à l’installation de la confiance en soi, à l’équilibre émotionnel, aux capacités d’adaptation. Un réflexe de Moro correctement intégré, permettra également de meilleures capacités d’apprentissage. Le réflexe de Moro continue durant toute la vie d’intervenir dans l’équilibre postural du corps. Lors d’un déséquilibre soudain, il va s’activer pour permettre de se rétablir, puis s’il est correctement intégré, il s’inhibera de nouveau après cet épisode.
Il y a des fois où le réflexe de Moro n’est pas correctement intégré. On peut par exemple le retrouver chez les enfants en difficulté lors d’interrogation. En effet, ils ont correctement appris leur leçon mais le fait que le réflexe soit toujours actif, tout leur corps et leur esprit est en hypervigilance face à leur environnement. On comprend dès lors qu’ils ne sont pas, sur le moment, en capacité de répondre à ce qu’on leur demande. Ils sont en situation de stress.
Mais on peut également retrouver ce phénomène chez l’adulte que ce soit en situation d’examen, de compétition ou dans la vie quotidienne.
L’environnement étant vécu comme potentiellement dangereux, la personne voit ses capacités d’adaptation diminuées. Cela se traduit physiquement par une tension musculaire exacerbée et une plus grande fatigabilité. La personne est donc moins performante.
D’un point de vue biomécanique, les personnes présentant un réflexe de Moro actif vont se mouvoir de manière très verticale et légèrement pencher en avant. Cette inclinaison en avant leur permet de contrer leur instabilité arrière. Ils déclencheront leur marche ou course par un recul de la tête accompagné d’une rectitude cervicale.
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