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  • Sébastien Magnier

L'entorse de cheville (2/3)

Dernière mise à jour : 27 janv. 2022

Adaptations

L’instabilité chronique

Brown et coll.[1], dans une étude de 2008, ont analysé les différences de mobilité entre une cheville instable et une cheville stable suite à une entorse. Ils ont constaté que la cheville instable avait un mouvement plus important dans le plan sagittal et/ou frontal. Ces mouvements supplémentaires était plus important lors des phases de saut et de réception de saut

BONNEL and coll.[2], dans un article datant de 2010, cherchent à comprendre quand l’instabilité de la cheville devient chronique. Ils en concluent que les différentes lésions survenues lors de la première entorse sont en grande partie responsable de celle-ci. En effet ces lésions déterminent une laxité, caractéristique de l’instabilité mécanique. Par exemple, une cheville ayant eu une entorse du LLE va plus facilement aller en inversion. De plus, ils signalent une instabilité fonctionnelle (motrice) en lien avec un déficit proprioceptif.


Comment le corps réagit-il au-dessus ?

Lors d’une étude datant de 2016, DOHERTY et coll.[3] cherchent à identifier les mouvements d’adaptation de la cheville. Pour cela ils font effectuer un saut à leurs sujets. Ils analysent la phase d’envol et la phase d’atterrissage. Les sujets souffrant d’instabilité chronique ont montré une augmentation significative de la flexion de la hanche du côté touché pendant la phase d’envol (23° contre 18° chez le sujet sain) et ainsi qu’une flexion des deux hanches plus importantes lors de la phase d’atterrissage (15° contre 10° chez le sujet sain).


Dans une étude de 2018, JABER et coll.[4] analysent le contrôle postural des muscles de la hanche et de la cheville lors d’un test d’équilibre chez des sujets ayant une instabilité chronique de la cheville suite à une entorse par rapport à des sujets sains. Il s’avère que les sujets ayant une instabilité de la cheville ont un déficit au niveau des muscles de la cheville et du bassin.

Figure 1 - activation Glutéus médius et Gluteus maximus. Copers : sujet ayant eu une entorse sans instabilité chronique




Ces deux études nous montres qu’une entorse de la cheville a des répercussions sur l’ensemble du membre inférieur.



[1] Brown C, Padua D, Marshall SW, Guskiewicz K. Individuals with mechanical ankle instability exhibit different motion patterns than those with functional ankle instability and ankle sprain copers. Clin Biomech (Bristol, Avon). 2008;23(6):822-831. doi:10.1016/j.clinbiomech.2008.02.013 [2] Bonnel F, Toullec E, Mabit C, Tourné Y; Sofcot. Chronic ankle instability: biomechanics and pathomechanics of ligaments injury and associated lesions. Orthop Traumatol Surg Res. 2010;96(4):424-432. doi:10.1016/j.otsr.2010.04.003 [3] Doherty C, Bleakley C, Hertel J, et al. Coordination and Symmetry Patterns During the Drop Vertical Jump in People With Chronic Ankle Instability and Lateral Ankle Sprain Copers. Phys Ther. 2016;96(8):1152-1161. doi:10.2522/ptj.20150160 [4] Jaber H, Lohman E, Daher N, et al. Neuromuscular control of ankle and hip during performance of the star excursion balance test in subjects with and without chronic ankle instability. PLoS One. 2018;13(8):e0201479. Published 2018 Aug 13. doi:10.1371/journal.pone.0201479



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